Jean-Yves Mitton naît le 11 mars 1945 à Toulouse. Très jeune, il se passionne pour le rugby et la bande dessinée, américaine d’abord, franco-belge ensuite, avec Tarzan, Mickey, Tintin, Spirou et tous les classiques des années 50. En 1958, la famille déménage à Villeurbanne, son père ayant trouvé du travail dans la région lyonnaise. Malgré une scolarité écourtée, il obtient son certificat de fin d’études primaires, et rentre aux Beaux-Arts à Lyon en septembre 1960, où il y reste un an. Là-bas, il apprend l’essentiel du dessin : l’anatomie, la perspective, les oppositions noir-blanc, la géométrie dans l’espace.
1961 - 1972 : les premières années chez LUG
Pendant l’été 1961, Jean-Yves rend visite aux trois maisons d’édition lyonnaises. L’une d’entre elles l’engagera le 1er octobre en qualité de retoucheur : les mythiques Éditions LUG, sises 6 rue Émile Zola. Un travail de l’ombre, qu’il exerce pendant onze ans : cela consistait à éviter la censure et sa fameuse loi sur les publications destinées à la jeunesse du 16 juillet 1949. Toutes les planches importées d’Italie et des États-Unis étaient à retoucher. Les six employés de l’atelier de retouches devaient gommer les onomatopées, rhabiller les femmes, enlever les mentions de violences dans les bulles, remonter des planches entières, sans jamais rien signer, dans des styles allant de l’humoristique (Pim Pam Poum, Sammy Sam) à des œuvres réalistes (Tex Willer, Blek le Roc), dans un rythme de plus en plus effréné. En 1962, il réalise ses premières planches (mais qu’il ne signe pas, étant privé de droits d’auteur) avec Pim Pam Poum, en dehors de son travail quotidien. La musique prend également de l’importance dans sa vie : en 1963, il forme un premier groupe de rock’n roll nommé Les Blackstars, où il chantait en « yaourt » et jouait de la guitare. La même année, Il signe ses premières planches « JYMI » avec des histoires de Sammy Sam. Jean-Yves est appelé ensuite au service militaire, qu’il effectue en Somalie pendant dix-huit mois. À son retour, il reforme un nouvel orchestre qui durera trois ans, Les Chewing Gones accompagné par son frère Patrick à la guitare et par Roger Médina, chef d’atelier de LUG, à l’harmonica. Il écrit des chansons « flower-power » en français, collant au style de l’époque : Bob Dylan, Donovan et Hugues Aufray. Afin de combler les retards des productions venues de l’extérieur et éviter le « drame de la page blanche » dans les mensuels, il est demandé à Jean-Yves de réaliser des planches. C’est ainsi qu’il crée Popoff, le copain de Pougatchoff, et Plume, de courtes histoires western humoristiques. En 1968, LUG achète les droits des comics Marvel, et Jean-Yves retouche les planches de Spider-Man, des Quatre Fantastiques et du Surfer d’Argent dont le dessin de John Buscema l’épate. En 1970, il réalise son premier épisode de Blek le Roc, intitulé Nuage d’Or, composé de 42 pages de trois bandes, chez lui à Bron, le soir, ou chez Marcel Navarro, son directeur de publications, le dimanche. Au fur et à mesure de ses 27 épisodes, et après autorisation de l’éditeur italien Dardo, Jean-Yves donne à Blek des racines françaises. Il sera appelé Yann Leroc, né à Saint-Malo. Ce premier épisode paraîtra seulement en mars 1975 dans le numéro 239 de KIWI. Avec son troisième et dernier groupe musical, il reprend tout le répertoire Gospel avec Louisiana Gospel Trio. Il pose sa guitare en 1972, ne la ressortant ensuite que pour ses amis et dans les soirées de festivals. En janvier 1972, LUG sort le premier épisode de Oum le Dauphin Blanc, basé sur une série animée franco-japonaise et diffusée entre novembre 1971 et juillet 1972 sur la deuxième chaîne de l’ORTF. En alternance avec l’italien Oneta, il dessinera 20 épisodes, parus dans le mensuel ANIMAL PARADE, jusqu’en août 1973. Au même moment, Nestlé fera apparaître Oum dans ses publicités pour le chocolat Galak.
1972 - 1980 : Blek et le Surfer
1972, année importante pour Jean-Yves, qui se marie avec Julie. De cette union naîtra leur fille unique, Stéphanie, qui leur offrira plus tard deux petites-filles. C’est à cette époque-là qu’il abandonne la retouche et quitte les Éditions LUG. Il est très vite rattrapé par Marcel Navarro qui accepte que Jean-Yves devienne dessinateur indépendant à temps complet pour LUG. Il commence alors à réaliser des couvertures et des posters avec les super-héros Marvel pour STRANGE, TITANS et tous les mensuels LUG, jusqu’à en faire plus de 400. Mais ce sont surtout les épisodes de Blek qui occuperont son pinceau de 1973 à 1980. La période faste des super-héros commence en 1978 pour Jean-Yves grâce à la bonne entente entre Marvel et LUG. Encouragée par de bons chiffres de vente (140 000 exemplaires pour STRANGE à ce moment), la firme américaine les autorise à réaliser des épisodes inédits dessinés par des Français. Des essais ont été faits, essais validés par Stan Lee lui-même. LUG lance la production de deux épisodes du Surfer d’Argent. Marcel Navarro (J-K Melwyn Nash) et Jean-Yves écrivent le scénario très rapidement. Ce dernier dessine en moins d’un mois les quarante-deux planches des épisodes intitulés La Porte Étroite parus dans NOVA. Jean-Yves réalise ensuite trois épisodes de la Torche des Quatre Fantastiques dans SPIDEY #5 et #8, ainsi que deux épisodes de l’Araignée, restés introuvables à ce jour. Ses aventures du Surfer paraissent dans NOVA #25, daté du 10 février 1980, et dans NOVA #26 le mois suivant, intercalées entre les aventures de Peter Parker… alias… L’Araignée et de Nova. Si LUG avait le droit de produire des planches de Spider-Man ou des Quatre Fantastiques, il lui était interdit de toucher au Surfer, série préférée de Stan Lee qui exigeait d’en être le scénariste. Après parution de ces deux numéros, Marvel exige de reprendre l’exclusivité sur le Surfer d’Argent ; ce qui poussa LUG à créer ses propres super-héros…
1980 - 1988 : les années sup'héroïques
Il fut envisagé de lancer une nouvelle revue afin d’y accueillir ces super-héros français, intitulée Sup’Héros, mais en raison de nombreuses formalités administratives et économiques, la maison d’édition lyonnaise reprend un titre déjà existant : MUSTANG (mensuel western) qui, au bout de 53 numéros, change totalement de contenu et de ce fait prend le sous-titre « mensuel des nouveaux sup’héros ». On y voit apparaître dans le numéro 54, daté du 5 juin 1980, Mikros, Photonik et Ozark sur son cheval blanc… Mustang. Bien que déjà occupé par le scénario et le dessin de Mikros, Jean-Yves réalise les dessins préparatoires de Ozark, série créée de toute pièce pour justifier le nom de la revue, série qui sera confiée à Jack Nolez et F. Honest (pseudonymes américanisés de Jacques Lennoz et de Franco Oneta). C’est son acolyte et ami Ciro Tota qui se charge de clôturer la revue avec Photonik. Mikros et Photonik cartonnent, contrairement à Ozark qui sera vite remplacé par Cosmo dans le MUSTANG #62, en février 1981… de John Milton. L’aventure de science-fiction durera pendant huit numéros. Hors LUG, son tout premier album cartonné sort en juillet 1980 : Histoire de l’Arménie, pour le compte de l’association de jeunesse arménienne FRA Nor Séround. Sur un scénario d’André Pelletier, Jean-Yves retrace 3000 ans d’histoire du peuple arménien. Si la version sup’héros de MUSTANG est un succès populaire, elle n’est en revanche pas rentable : le numéro 70 d’octobre 1981 est le dernier, avant de repasser à nouveau aux histoires de cow-boy. C’est dans ce même numéro que Jean-Yves remplace une première fois au scénario et au dessin, Ciro Tota sur son Photonik, avec l’épisode Maelström. Du changement également pour les trois derniers épisodes de Mikros dans Mustang : Jack Nolez signe les scénarios, tandis qu’André Amouriq, ancien copain des Beaux-Arts, remplace Jean-Yves au dessin. Mikros est rapatrié en novembre 1981 dans le numéro 35 de TITANS. La renommée de Jean-Yves avec le Surfer aidant, Marvel autorise Mikros à être entouré d’histoires de la Maison des Idées comme La Guerre des Étoiles, Machine-Man (de Jack Kirby) et le premier épisode de Dazzler (de Falco et John Romita Jr.). Quant à Photonik , il est redirigé dans les pages de SPIDEY. Ce sera pour Mikros le début de 53 épisodes parus sans interruption dans TITANS, où Jean-Yves signe également le scénario. Il vient à la rescousse de Photonik en 1982 et l’année suivante pour sept épisodes. Lug édite en octobre 1985 Blackstar : Étoile Noire dans sa collection Top BD, d’après la série animée éponyme diffusée sur TF1, où Jean-Yves y réalise les textes et les dessins. En avril 1986, Jean-Yves clôture la mythique épopée de Mikros dans le numéro 87 de TITANS au terme du soixante-dixième épisode, Passeport pour l’Infini, partie 6. Le numéro suivant marque l’arrivée d’Epsilon, pour 21 épisodes, jusqu’en janvier 1988. Les éditions LUG, pourtant en bonne santé, s’apprêtent à fermer pour vendre l’affaire à SEMIC International, éditeur suédois de Stockholm. À la demande de Claude Vistel, alors directrice de LUG, inspirée par un ultime sursaut éditorial, Jean-Yves réalise une dernière série fantastique de six épisodes intitulée Kronos parue dans TITANS. C’est lors de la transaction, sous le label SEMIC France, que Jean-Yves réalisera Demain… les Monstres sous la forme d’un album réunissant cinq nouvelles de science-fiction. Mais Jean-Yves avait anticipé la fin de LUG en restant en contact avec le repreneur suédois puisqu’il réalise pour lui, onze épisodes du Fantôme scénarisés par Scott Goodall et cinq épisodes de Herman Storm scénarisés par le norvégien Erik Ildahl. Mais auparavant, dès 1987, une nouvelle carrière s’ouvre à Jean-Yves lorsqu’il reçoit un appel de François Corteggiani l’invitant à collaborer sur une nouvelle série pour le Journal de Mickey : L’Archer Blanc. Pour la première fois, Jean-Yves travaille à partir du scénario d’un artiste qu’il ne connait pas, sinon de réputation. Le premier d’une série de dix épisodes paraît dans le Journal de Mickey #1840 du 29 septembre 1987, dont le tirage était estimé à 400 000 exemplaires. La même année, il réalise pour le parc d’attractions Mirapolis les douze planches d’une histoire avec pour héros Léonard de Vinci.
1988 - 2010 : aventures historiques
En 1988, il prépare le bicentenaire de la Révolution avec la série Noël et Marie dans l’hebdomadaire Pif Gadget, toujours avec Corteggiani, assisté de Jean Ollivier au scénario. L’intégrale est rééditée en trois albums cartonnés l’année suivante. Corteggiani, encore lui, entraîne ensuite Jean-Yves dans le monde du crime organisé, mais en bande dessinée, bien sûr. Le scénariste l’invite à reprendre les dessins de la série De silence et de sang, prépubliée dans la revue de Glénat, Vécu, et ensuite édité en cartonné. Il remplace alors Marc Malès dès le quatrième tome pour en signer six autres jusqu’en 1996. En 1990, pendant un festival auquel Jean-Yves participait, Mourad Boudjellal, le patron de la jeune maison d’édition Soleil Productions, vient à sa rencontre et lui présente Georges Ramaïoli (alias Simon Rocca), qu’il connaissait de nom et de réputation seulement. Les deux hommes évoquent leur projet de péplum pendant la guerre des Gaules, Vae Victis !. Jean-Yves adhère aussitôt et remet sa première planche d’essai huit jours plus tard. Le premier tome sort en août 1991, la série se clôturant à la fin du quinzième tome, en 2006. Afin de combler le manque de série sur les pirates chez Soleil, Mourad Boudjellal en parle à Jean-Yves et le contrat est signé le soir même : Les Survivants de l’Atlantique est né. Le premier tome paraît en août 1992 et sera rejoint par son ami Félix Molinari qui le remplace aux dessins dès le quatrième opus. En 1994, il signe seul les Chroniques Barbares, toujours chez Soleil. D’abord prévue en trilogie, les ventes dépassent toutes les espérances et l’éditeur demande à Jean-Yves de continuer jusqu’au sixième album, sorti en 2000. En 1996, il signe le scénario du seul album de la série de science-fiction Gilgamesh, accompagné aux dessins par Franck Zimmermann, pour Soleil. Il termine la même année sa collaboration avec Corteggiani après le dixième tome de De silence et de sang et débute un projet sur Messaline, que l’on retrouvera plus tard. Il réalise Quetzalcoatl chez Glénat, où il dépeint toute la période de la colonisation du Mexique. L’histoire de la jeune Maiana sort en avril 1997 et se terminera au bout de sept albums, en 2008. En 1998, Jean-Yves scénarise le premier tome de Attila... mon amour, avec Franck Bonnet aux dessins, pour Glénat. Cinq autres tomes suivront jusqu’en 2003. Il écrit le scénario des deux tomes des Truculentes aventures de Rabelais aux Éditions Hors Collection en 2001 assisté de Michel Rodrigue aux dessins, avant de s’attaquer l’année suivante aux deux albums humoristiques de la série Papoose, avec Franck Chantelouve aux dessins. Jean-Yves collabore à nouveau avec Georges Ramaïoli, mais ils inversent cette fois-ci les crayons, sur le western Colorado en 2003. Parue aux Éditions Carpe Diem dans un premier temps, la série est reprise par les Éditions Daric pour les quatre albums suivants. En 2005, Mikros fait une courte apparition dans les numéros 3 et 4 du comics The Atomics, de Organic Comix, créé par Reed Man. Jean-Yves retrouve Félix Molinari pour Le Dernier Kamikaze, en 2006, où il s’occupe du scénario, pour trois albums jusqu’en 2009. Fin 2008, il signe chez Delcourt pour quatre tomes de Ben Hur, adapté du roman de Lewis Wallace. Plusieurs coloristes se sont succédés au fil des tomes et des séries : Chantal Chéret a mis en couleurs six tomes des Survivants de l’Atlantique, deux albums de Attila... mon amour, le premier tome des Chroniques Barbares et cinq albums de Vae Victis. Elle a également été la coloriste attitrée de Rahan, série créée et dessinée par son mari André et ami de Jean-Yves. Sophie Balland a colorisé cinq albums des Chroniques Barbares, les quatre premiers tomes de Quetzalcoatl, trois albums des Survivants de l’Atlantique et six albums de Vae Victis. Jocelyne Charrance a réalisé les couleurs des quatre tomes de Ben Hur, du premier tome de Colorado ainsi que les trois derniers albums de Quetzalcoatl, de Demain... Mars et de la trilogie Alwilda. Brigitte Findakly a travaillé sur les deux premiers tomes de Vae Victis.
depuis 2011 : retour aux Sup'Héros
En 2011, il réalise des albums érotiques pour les Éditions Ange : d’abord l’unique tome de Kzara ou Les nuits barbares, avant de travailler sur six albums de péplums érotiques avec la revenante Messalina, jusqu’en 2016. La même année, la version française du Fantôme est enfin publiée grâce aux Éditions Images Innées, en quatre tomes. En 2013, Delcourt publie l’unique tome inédit de Mikros & Photonik, intitulé L’Ombre et la Lumière et un début d’intégrale Mikros Archives en deux albums. Fin 2013, sa collaboration commence avec les Éditions Original Watts, fondées par deux lyonnais passionnés par le travail de Jean-Yves, Fabrice Tellier et David Barnier. Tout d’abord avec l’intégrale de L’Archer Blanc, suivi de Sup’Héros, spécial origines. Jean-Yves retrouve la même année Organic Comix avec Demain… Mars, la suite indirecte de Demain... les Monstres. Il signe en 2015 Les Amants de Bibracte, un album sous forme de portfolio en grand format, pour Original Watts. Ce même format sera utilisé pour une histoire inédite de Blek le Roc, Les Origines de Roddy, avant de paraître un début d’intégrale Blek le Roc, en deux albums. Il réalise la même année le premier de deux hors-séries du Garde Républicainchez Hexagon Comics, fondé par un ancien de chez SEMIC, Thierry Mornet (alias Terry Stillborn). Jean-Yves imagine une version futuriste du Garde dans les épisodes 2054 : La renaissance d’un héros et 2054 : Au nom de la République. Pluie de rééditions sup’héroïques en 2015 et 2016 avec le retour de Kronos, L’Archer Blanc et Epsilon chez Original Watts : Si Kronos sort en intégrale, les deux derniers cités ont le droit à six comics chacun. Pour le même éditeur, Jean-Yves débute une nouvelle odyssée avec Alwilda, où la walkyrie du même nom est amenée à devenir une pirate de légende. La trilogie débute en 2017 avec Naissance d’une Walkyrie, suivie l’année suivante de La Pirate de la Baltique. L’histoire se referme en 2020 avec La Légende, toujours avec les couleurs de Jocelyne Charrance. En 2019, Jean-Yves collabore sur Fantax Renaissance, un album à l’effigie du super-héros Fantax, créé en 1946 par Pierre Mouchot (alias Chott) et Marcel Navarro (sous son premier pseudonyme J.K. Melwyn Nash). Cet album a été édité par le petit-fils de Chott, Tanguy Mouchot, sous les Éditions Connaître Chott. La même année, il réalise une nouvelle rencontre entre Mikros et Photonik, simplement intitulée Mikros vs Photonik pour Original Watts. 2020 marque les soixante-quinze ans de Jean-Yves, et presque soixante ans de carrière. Original Watts édite pour l'occasion Mitton Universe, incluant entre autre une galerie de ses personnages sup'héroïques, la présente biographie, une monographie des Éditions LUG et plusieurs histoires courtes de Blek le Roc, Kronos et celle du parc d'attractions Mirapolis sur Léonard de Vinci. Oliver Hudson, son coloriste sup’héros depuis plusieurs années, réalise les dessins de Mikros vs Maelström sur un scénario de Jean-Yves. Ce dernier scénarise et dessine deux autres épisodes hors-série, Saltarella : Nuit de Noces et Crabby vs Super-Termitor. 2020 marque également les quarante ans de la version super-héros de MUSTANG, l'occasion pour Original Watts d'éditer Spécial Mustang 40 ans, contenant le premier épisode en noir et blanc de Mikros de Cosmo et de Super Alwilda, un premier épisode inédit et dérivé sup'héroïque de Alwilda. Ce même anniversaire est également célébré par Michel Montheillet et Thierry Mornet avec leur ouvrage Sup'Héros : la grande aventure du magazine Mustang édité par les Éditions Black and White. Les deux auteurs reviennent sur l'histoire de la revue et des séries éditées dans ses pages ainsi que sur l'héritage laissé par ces dix-sept numéros de MUSTANG. Fin 2020, Original Watts commence une intégrale couleur de Mikros dans sa collection Une Aventure de, prévue en onze volumes. C'est aussi les trente ans de Demain… les Monstres, qui est réédité et augmenté de trois nouvelles fables éditées sous le titre Demain… les Monstres et les Étoiles. En 2021, Original Watts édite un portfolio grand format détachable avec vingt planches et illustrations emblématiques, ainsi que l'intégrale en un seul ouvrage des quatre tomes de Ben Hur. Le premier des deux volumes de l'intégrale de Cosmo paraît cette même année, suivi l'année suivante par le second volume avec un épisode inédit dessiné par le Yougoslave XX. Cet épisode bonus a vu le jour en 1982 dans la revue XX qui éditait Cosmo, Blek et d'autres séries. Les Éditions Black and White, éditeur depuis plusieurs années de Photonik, publie un album grand format des épisodes L'Ombre de Photonik, dessinés par Jean-Yves. L'année suivante, paraît dans la même collection Version Originale les épisodes Prisonnier des Étoiles et Casse du Millénaire. En 2022, les quatre épisodes de Mikros édités par Original Watts sont réunis dans l'album Mikros : Les Combats du Siècle. Les douze épisodes de L'Archer Blanc sont compilés dans l'intégrale Une Aventure de L'Archer Blanc pour les trente-cinq ans de la série, et sortira quelques jours après le décès soudain de son ami François Corteggiani. Cette même année marque le retour de la revue SPÉCIAL STRANGE, reprise conjointement par Original Watts et Organic Comix. L'épisode Mikros vs Maelström est réédité dans le numéro 1/116 de juin 2022. Les trois épisodes de Super Alwilda sont édités dans les trois numéros suivants. Black and White édite l'intégrale du Fantôme, en noir et blanc. En 2023, l'intégrale du Dernier Kamikaze voit le jour, ainsi que l'intégrale de Alwilda en petit format. L'éditeur Zauberstern Comics commence son intégrale Mikros en allemand en mars 2023. « À suivre… »